Connaissez-vous l’East Renfrewshire ? Cette petite région de l’Écosse de 174 km², soit 15 fois plus petite que le département du Rhône, est le lieu d’une polémique entretenue par les musulmans locaux – dont on ne sait si leurs femmes portent le « burkilt ».
Dans cette brumeuse Écosse, entre grouse et whisky – ah, les clichés ! -, les parents d’élèves musulmans se plaignent d’un projet de l’administration locale visant à réserver l’accès aux écoles catholiques aux baptisés lorsque ces écoles doivent refuser du monde. Alors que le soutien financier de l’État aux écoles catholiques est garanti par la loi, il n’existe rien de similaire pour les autres religions. Résultat : les musulmans se ruent sur les écoles confessionnelles chrétiennes : 27 % d’entre eux les fréquentent.
Le Forum (sic) musulman fait part de ses préoccupations : les familles aimeraient envoyer leurs enfants dans une école confessionnelle, mais en l’absence d’école musulmane sous contrat, ils choisissent une école catholique pour que leurs enfants reçoivent une éducation religieuse. Et cela pose évidemment question…
Faut-il revenir, ici, sur la différence fondamentale, irréductible, qui oppose la culture coranique et la civilisation chrétienne, et notamment sur l’autonomie entre spirituel et temporel ? Cette distinction qui a libéré l’initiative et l’intelligence de l’homme occidental et a permis le développement de l’Europe avec les résultats qu’on connaît ? Faut-il rappeler que, sur le plan spirituel, les chrétiens sont aux yeux de musulmans des mécréants, blasphémateurs, parce qu’ils croient que Jésus-Christ est le fils de Dieu, incarné, ayant pris notre condition humaine ? Parce que, pour eux, Dieu n’est pas engendré, Dieu n’engendre pas. Il existe donc un obstacle majeur à l’adhésion des musulmans à l’éducation catholique.
Dès lors, la question se pose. Soit les écoles en question ne sont pas réellement catholiques : c’est la situation française, où les écoles privées sous contrat ont adopté une vision vaguement humaniste – vivre ensemble, droits de l’homme et bonne camaraderie – au détriment de leur mission évangélisatrice.
Soit elles sont catholiques, et ce sont alors les musulmans qu’il faut interroger : authentique recherche de libération de l’obscurantisme islamique ou taqiya ? « Que les croyants ne prennent pas pour alliés des infidèles au lieu de croyants.
Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux » (Coran, 3, 28-29). Nous connaissons bien cela en France, où les écoles catholiques sous contrat sont largement ouvertes aux élèves musulmans. L’inverse n’est pas vrai… Et il faut craindre qu’elles ne fassent pas grand-chose pour convertir ces jeunes élèves.
En réalité, ces musulmans sont sans doute désireux de faire donner à leurs enfants une instruction de meilleure qualité que dans les établissements publics : là encore, la vieille amitié entre l’Écosse et la France mène à des parallèles peu surprenants. Mais les pouvoirs publics de l’East Renfrewshire n’ont pas cette analyse. La raison de ce projet semble plus comptable qu’autre chose. Un porte-parole a déclaré clairement : « L’administration n’entend exclure personne par ce projet mais cherche simplement un accord permettant d’établir des places prioritaires dans les écoles où les demandes d’inscription sont en surnombre. » Tout en promettant de lutter contre la fraude à la domiciliation, puisqu’il semblerait que de nombreux parents produisent de faux baux d’habitation pour permettre à leurs enfants de fréquenter les écoles de ce petit bout d’Écosse.
Rassurez-vous, bonne gens ! L’Écosse n’est pas en train de devenir un pôle de résistance à l’islamisation. Mais au moins, lorsqu’elle n’a pas de place pour tout le monde, elle rappelle que la vocation d’une école chrétienne est d’accueillir en priorité… des chrétiens ! Si seulement cela pouvait arriver en France…
François Teutsch